Batteries au lithium : les pompiers des Yvelines affichent le danger sur leurs fourgons

07/12/2024


Batteries au lithium : les pompiers des Yvelines affichent le danger sur leurs fourgons

Article de actu.fr publié le 16 novembre 2024

https://actu.fr/societe/batteries-au-lithium-les-pompiers-des-yvelines-affichent-le-danger-sur-leurs-fourgons_61869194.html

Pompiers

Les pompiers des Yvelines ont décidé de communiquer sur les risques liés aux batteries au lithium. Trois fourgons ont une nouvelle signalétique.

Les batteries au lithium sont dans le collimateur des pompiers des Yvelines. Non pour le service qu’elles rendent au quotidien, mais bien pour leur dangerosité. « Une batterie qui surchauffe et qui s’enflamme devient incontrôlable », résume le lieutenant-colonel Sébastien Frémont, chef du groupement prévention.

« Une batterie au lithium, ce sont beaucoup de composants. Elle subit des chocs, comme avec les trottinettes. Elle s’abîme avec le temps. Tout cela peut entraîner une dégradation et donc une réaction interne et en chaîne. Cela commence par de la fumée propulsée sous pression, puis des flammes voir une explosion. Le tout en quelques secondes. »

Sébastien Frémont

La prévention justement. Les pompiers du département ont profité de l’acquisition récente de trois fourgons pour en faire. Depuis 10 ans, tout le monde était habitué à voir un immense détecteur automatique de fumées sur le côté des véhicules. En ce mois de novembre 2024, il s’agit d’une trottinette avec ce message : « Ne la rechargez jamais à proximité de la seule porte de sortie de votre logement ! » Le conseil est valable pour les pièces de vie, le dessous du lit…

Deux drames ont été évités de justesse dans les Yvelines, en 2023, à Mantes-la-Jolie et à Saint-Cyr-l’École. Un appartement et un hôtel social avaient été détruits par un feu de batterie. Plusieurs blessés avaient été à déplorer.
« Il faut donc à tout prix éviter de mettre son engin à recharger devant la porte de sortie ou dans les parties communes. L’idéal est de faire ça sur une terrasse, dans un endroit dégagé. De surveiller. Et de débrancher une fois que la charge est terminée », précise le lieutenant David Montmartin, chef du centre de secours de Chevreuse. Un des fourgons est dans sa caserne. Les deux autres sont au Vésinet et à Magnanville.